Tout savoir sur les fondations

Avant d’envisager le choix des fondations, il est important de connaître les caractéristiques du terrain sur lequel vous voulez construire. Pour cela, il est indispensable de faire réaliser au préalable une étude de sol, de préférence avant l’achat définitif du terrain,

Cette démarche doit être réalisée de préférence avant l’achat définitif du terrain, pour vous assurer de la faisabilité du projet et vous assurer qu’aucun élément géologique ne pourrait fragiliser votre maison (argile, nappe phréatique, cavité, remblais etc).

Quelles sont les différents types d’étude de sol ?

Doivent être réalisées par un géotechnicien qui réalise un ou plusieurs forages sur le terrain afin de déterminer la nature du sol, jusqu’à 2 ou 3 mètres de profondeur. Une étude de sol coûte entre 1500 et 4000€, selon le type d’étude à réaliser, la superficie du terrain et la région.

1. L’étude G1:
L’étude G1 est une étude “simple” qui détaille le profil géotechnique du terrain et les risques naturels (retrait gonflement des argiles ou zone avec risque sismique). Depuis le 1er octobre 2020, selon la loi Élan, le vendeur doit fournir obligatoirement une étude de sol G1 pour procéder à la vente d’un terrain situé dans une zone avec un aléa moyen ou fort de retrait-gonflement.

Le phénomène de retrait-gonflement est lié à la nature argileuse du sol, et risque de fragiliser à long terme la structure de la maison, avec l’apparition de fissures et lézardes dans les murs porteurs. Ce phénomène a tendance a être accentué par les périodes de fortes sécheresse qui alternent avec des pluies abondantes.

Pour savoir si votre terrain est concerné par ce risque, rendez-vous sur le portail public géorisques : https://www.georisques.gouv.fr/dossiers/argiles/carte#/


2. L’étude G2 (G2 Pro ou G2 AVP) :

Ce sont des études plus poussées dites “de conception” qui sont nécessaires pour concevoir la maison, et notamment choisir le type de fondation le plus adapté au terrain. 

Afin de déterminer quel type de fondation est le plus adapté à votre projet, il est fortement recommandé de faire réaliser une étude G2, afin de s’assurer de la longévité de l’ouvrage. 

Faire réaliser une étude de sol n’est pas obligatoire pour les maisons individuelles, si le montant global du projet n’excède pas les 300 000€ (en incluant l’ensemble des frais liés au chantier). Cependant, même si votre projet se situe en dessous de ce seuil, il est intéressant de réaliser malgré tout une étude de sol : cela vous permet de diminuer le prix de l’assurance dommage-ouvrage et peut vous éviter de (très) mauvaises surprises lors des travaux. En effet, un terrain plat sans particularités visibles peut se révéler plus problématique que prévu lors d’une étude de sol. C’est la mauvaise surprise qu’a eu par exemple l’une de nos clientes, heureusement avant que les fondations ne soient réalisées !

Quels sont les différents types de fondation pour une maison individuelle ? 

Il existe différentes techniques pour réaliser des fondations. Le choix de l’une ou l’autre technique va être dicté par les résultats de l’étude de sol, mais également par le type de construction à réaliser. 

  1. Les fondations superficielles

Ce sont des solutions dites “superficielles” car elles ne vont pas aller au-delà de 3 mètres de profondeur et ne sont possibles que si la couche superficielle du terrain est de qualité suffisante. Elles reposent principalement sur l’utilisation du béton, en plus ou moins grande quantité.


Dalle béton (autrement appelée radier) :
Elle convient pour tout type de maison, et est indiqué si le sol est un peu instable, mais elle présente deux inconvénients majeurs : elle nécessite d’une part l’utilisation d’une grande quantité de béton, qui est un matériau qui émet beaucoup de gaz à effet de serre, et elle participe aussi à l’artificialisation du sol. L’artificialisation des sols, en particulier en milieu urbain, empêche l’écoulement des eaux de pluie et cause des inondations lors d’épisodes de précipitations importantes. C’est aussi une menace pour la biodiversité puisqu’elle va venir remplacer de la terre dans laquelle se trouvent des milliers d’insectes. L’utilisation de dalle béton tend ainsi à diminuer, d’autant qu’elle se justifie d’un point de vue technique que dans certains cas précis, comme par exemple la construction d’un garage qui va accueillir une ou plusieurs voitures (car une voiture représente une à deux tonnes qui repose sur quelques mètres carrés).

 

 

– Semelle filante en béton :
C’est une solution moins “invasive” que la dalle béton, qui est adaptée aux maisons traditionnelles en parpaings, en brique ou en bois. Dans ce cas, le béton est coulé selon l’emplacement des murs extérieurs de la maison, et des murs porteurs.

Ce type de fondation permet notamment de ménager un vide sanitaire sous la maison.

 

– Plots béton :
Les plots béton peuvent être utilisés comme fondation pour des constructions relativement légères, telles que des maisons en bois sur plancher porteur par exemple, mais ne sont pas adaptés pour des structures plus lourdes en parpaings ou en brique.

Ils présentent l’avantage d’être rapides à réaliser, économiques et de minimiser l’artificialisation du sol, puisque qu’il suffit de réaliser des plots de 30 x 30 cm (dont le nombre varie selon la surface de la maison), et de poser dessus un plancher porteur bois isolé. C’est le type de fondation que nous privilégions pour la construction de nos maisons chez Homaj, si l’étude de sol le permet.

Cependant, les plots béton ne peuvent pas être réalisés dans toutes les situations : ils sont indiqués uniquement sur des terrains plats, sans caractéristiques géologiques particulières (pas de risque sismique ou de sol argileux).

 

2. Les fondations plus profondes
On a recours à des fondations plus profondes que celles citées précédemment lorsque 

– Micro pieux :
Les micro-pieux sont une très bonne alternative aux plots béton, en particulier pour des terrains où il est nécessaire d’aller creuser les fondations en profondeur, y compris dans de la roche, car la couche supérieure est trop meuble (sable, argile, etc). Cela peut être le cas aussi sur des terrains en pente ou pour des terrains situés sur des massifs rocheux où il y a très peu de terre en surface.

Ils sont généralement réalisés avec d’énormes vis en acier, qui sont enfoncées dans le sol à l’aide d’une machine particulière. Tout comme les plots béton, ils ne sont pas adaptés aux structures lourdes en parpaings mais aux maisons ossature bois, mobile, chalets, terrasse etc.

 

– Pieux :
Les pieux sont installés d’une façon un peu différente :  le sol est foré en forme de tube, une structure métal est insérée dedans, puis du béton est coulé afin de consolider l’ensemble. Les pieds sont capables de supporter des charges plus importantes que les micro-pieux. 

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