Comment maximiser le confort d’été dans une maison neuve ?

Lorsqu'on pense au confort thermique dans une maison individuelle, on a tendance souvent à penser à l'hiver, durant lequel avoir un bon système de chauffage et une isolation performante sont des atouts clés. Pourtant, la question du confort d'été est tout aussi essentielle !

Le confort d’été est une problématique de plus en plus importante dans une maison, notamment à cause de l’augmentation de la fréquence des épisodes caniculaires. Faire construire une maison neuve vous permet a priori de bénéficier d’un meilleur confort que dans une maison ancienne, mais il faut cependant prêter attention à différents points techniques afin d’éviter la surchauffe en été. Dans cet article nous verrons quels sont les dispositifs ou astuces de conception qui s’offrent à vous pour améliorer le confort d’été dans une maison.

 

Définition : Qu’est-ce que le confort thermique d’été ?

Commençons tout d’abord par une petite définition : le confort thermique d été est la capacité d’un bâtiment à conserver une température intérieur agréable, même en cas de forte chaleur à l’extérieur. Le but est notamment de concevoir sa future maison en ayant cet objectif en tête, afin de ne pas avoir recours à la climatisation lors des grosses chaleurs, et éviter ainsi de surconsommer de l’énergie, ce qui sur le long terme augmente le réchauffement climatique.

Bien sur, selon la zone géographique, il sera plus ou moins facile d’obtenir un bon confort d’été. Dans les régions où les températures grimpent beaucoup à la belle saison.

Calcul du confort d’été : le tournant de la RE 2020 par rapport à la RT 2012

Le confort d’été est un critère qui va devenir central dans la RE 2020 par rapport à la RT 2012, avec notamment l’apparition d’un nouvel indicateur, le degré heure (DH) qui va permettre le calcul du confort d’été. Le DH correspond à la somme du nombre d’heures dans une année ou la température intérieure sera ressentie comme inconfortable car trop chaude. Ainsi, le niveau d’inconfort est fixé à 26°C la nuit, et dépend du différentiel avec la température extérieure le jour.

Sur une année, la maison ne devra pas cumuler plus de 350 DH, sous peine de devoir modifier sa conception, ou de devoir installer un climatiseur, ce qui sera pénalisé dans la RE 2020. En effet, la présence du climatisation fait augmenter substantiellement la consommation d’énergie de la maison, et augmente donc son bilan carbone.

Par ailleurs, la RE 2020 prendra en compte un scenario plus réaliste que la RT 20212 pour calculer le confort d’été, en prenant en compte les températures moyennes des 20 dernières années, durant lesquelles les épisodes caniculaires liés au réchauffement climatiques ont été de plus en plus fréquents et intenses. La nouvelle réglementation sera ainsi bien plus exigeante que la RT 2012 sur ce point,

Quel isolant choisir pour améliorer le confort dans une maison ?

Le choix de l’isolant va être l’un des premiers facteurs permettant de lutter contre la chaleur. A conductivité thermique égale (l’indicateur intitulé « lambda »), la fibre de bois va présenter un temps de déphasage (le temps qu’il faut à la chaleur pour rentrer dans le bâtiment) environ deux fois supérieur. C’est notamment grâce à sa densité importante que la fibre de bois va mieux « résister » à la chaleur.

Ainsi, une couche de 20 cm de fibre de bois à haute densité présente un déphasage de 12 heures : la maison va mettre 12 heures à chauffer en cas de forte chaleur extérieure. Pour obtenir le même résultat avec de la laine de verre, il faudrait en installer une couche presque 4 fois plus épaisse ! L’isolation sera ainsi particulièrement importante au niveau de la toiture, car cela représente l’une des principales sources de déperdition de chaleur en hiver, et aussi une des sources de surchauffe en été.

L’isolation peut aussi être réalisée par l’extérieur (ITE), notamment dans le cadre d’un projet de maison passive. Cela aura l’avantage de lutter efficacement contre les ponts thermiques et d’améliorer également le confort thermique en hiver.

 

Quels matériaux pour les murs ?

Au-delà du choix de l’isolant, le matériau qui va constituer les murs est aussi très important. Ainsi, contrairement à la pierre, à la brique ou au béton, le bois ne « stocke » pas la chaleur et ne la restitue pas en fin de journée. Faites en l’expérience : même une fois le soleil couché, une terrasse en béton exposée plein sud constitue à émettre de la chaleur, alors qu’une terrasse en bois redeviendra à température ambiante dès qu’elle ne sera plus exposée au rayon du soleil. C’est exactement pareil pour les murs : une fois le soleil couché, les murs en bois redescendent très rapidement en température. On dit ainsi qu’ils présentent une faible inertie à la chaleur.

 

Comment limiter l’apport du soleil l’été tout en le conservant l’hiver ?

Pour les fenêtres, la difficulté est de trouver le bon compromis : il faut choisir l’orientation de la maison pour bénéficier du rayons du soleil sur les surfaces vitrées en hiver, ce qui va apporter de la chaleur naturelle, mais se protéger du rayonnement direct en plein été.

Ainsi, l’orientation des ouvertures au Sud ou à l’ouest va permettre de maximiser les apports solaires en hiver, comme c’est le cas dans nos maisons Homaj. Mais il faudra prévoir en parallèle des solutions pour occulter les fenêtres et éviter que les rayons du soleil ne tape trop fort en plein été. Les solutions sont diverses, et peuvent d’adapter selon l’esthétique que vous voulez obtenir et le budget dont vous disposez : volets classiques, volets roulants, brise soleil, stores, lames orientables, pergola bioclimatique, etc.

Bien entendu, selon votre localisation géographique, vous pouvez aussi choisir d’orienter vos fenêtres à l’est ou à l’ouest plutôt qu’au sud, surtout dans les régions très chaudes.

 

Bioclimatisme et confort d’été

Selon les principes de l’architecture bioclimatique, la nature peut être votre meilleure alliée pour lutter contre la chaleur. Penser à faire pousser par exemple des végétaux grimpants à feuillage caduque (tels que la vigne vierge, le jasmin étoilé, les clématites ou encore le houblon), qui vont venir recouvrir en été un mur exposé au sud ou une pergola pour former une couche isolante et apporter de la fraîcheur, La pergola bioclimatique est aussi une bonne façon de protéger une partie de la terrasse pour garder un ilot de fraîcheur à proximité de la maison.

Selon les mêmes principes, plutôt que de s’orienter vers une climatisation artificielle, il est préférable de s’orienter vers une ventilation naturelle : grâce à un puits climatique par exemple, autrement appelé puits canadien ou puits provençal), qui peut être couplé à une VMC, notamment une VMC ou double flux, ou une VMC à insufflation mécanique. Mais cela est également possible avec une Pompe à chaleur réversible, qui jouera le rôle de chauffage en hiver et de climatiseur en été.

Par ailleurs, afin de pouvoir rafraîchir la maison une fois la température redescendue, il est important de pouvoir bien la ventiler et de créer des courants d’air en ouvrant les fenêtres situées de part et d’autres de la maison.

 

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